Damien est directeur produits de la Bleu Blanx Box (box expat livrée à domicile chaque mois) et lepetitjournal.com, le journal des Français et francophones expatriés dans le monde. J’ai rencontré Damien à Paris il y a quelques mois, et j’ai un coup de coeur pour son parcours d’expat ! Car s’il vit aujourd’hui en France, il a vécu 13 ans à l’étranger, entre la Norvège, et surtout l’Asie, au Laos et en Thaïlande, qu’il considère aujourd’hui comme son pays de coeur. Portrait d’un expat en série qui nous parle de son amour pour l’Asie et de son retour d’expatriation, serein, il y a 3 ans.
Qui es-tu, d’où viens-tu ?
Je m’appelle Damien Bouhours, j’ai 32 ans et je suis né au Mans, capitale internationale des rillettes, des 24 heures et de pleins de petits joyaux historiques souvent méconnus.
Dans quels pays étrangers as-tu vécu, pour combien de temps, et comment y as-tu atterri ?
J’ai commencé comme beaucoup en partant à l’étranger dans le cadre de mes études (en l’occurrence en sociologie pour ce qui me concerne). Le programme Erasmus m’a emmené pendant un an dans le nord de la Norvège à Tromsø, université la plus au Nord au monde. Le virus de l’expatriation m’a piqué et je suis ensuite parti vivre 3 ans à Vientiane au Laos, un pays que j’ai choisi suite à une rencontre amoureuse. J’y ai fait les recherches de mon master et j’ai également travaillé sur place dans des écoles de langue. J’ai ensuite rejoint l’aventure du site lepetitjournal.com à Bangkok en Thaïlande où j’ai vécu pendant plus de 9 ans. Un concours de circonstances puisque que le président du site, Hervé Heyraud, y était également expatrié à l’époque et souhaitait y monter un bureau. La Thaïlande est devenue mon pays de cœur et Bangkok, ma véritable deuxième maison. Je suis rentré en France, à Paris, il y a bientôt 3 ans.
Les choses qui te manquaient alors le plus en France, et les choses que tu préférais à l’étranger ?
Je pense que ce qui m’a manqué le plus, ce sont bien entendu ma famille et mes proches. Contrairement à beaucoup, je n’ai pas trop eu le mal de la nourriture française. Il faut dire que j’adore la nourriture asiatique ! J’ai beaucoup apprécié les contradictions du mode de vie thaïlandais. La bienveillance naturelle des locaux mais leur timidité également. L’énergie d’une capitale comme Bangkok avec ses gratte-ciels et shopping malls et le calme des temples et de la nature à quelques kilomètres de là. L’occidentalisation de la consommation qui permet de ne pas être trop déboussolé mais en même temps le dépaysement total des traditions locales. J’ai également partagé l’amour des Thaïlandais pour leur famille royale et j’ai été très peiné lors du décès du Roi Bhumidbol (Rama X) il y a quelques mois.
Comment s’est passé ton retour en France ? Serein, ou plutôt difficile ?
Il s’est passé de manière très organique. J’ai eu l’opportunité de pouvoir revenir en France pour des raisons professionnelles et pouvoir vivre une autre expatriation à Paris, une ville magnifique où je n’avais jamais vécu et que j’adore découvrir. Mon retour en France m’a permis aussi de voyager sur d’autres territoires qui étaient bien loin auparavant : l’Europe et l’Amérique. J’ai enfin pu visiter New York, un rêve d’adolescent.
Mais l’Asie me manque souvent et j’essaie d’y passer quelques semaines par an. J’y ai noué de vrais liens personnels et si j’ai pu bien barouder sur le continent, j’ai toujours envie d’explorer ou de retourner dans des pays que j’affectionne particulièrement comme la Corée du Sud et le Japon.
Le métier que tu rêvais d’exercer étant petit ?
J’ai toujours voulu voyager sans forcément avoir un travail en tête. Le métier de journaliste m’a toujours fasciné, j’ai d’ailleurs commencé en travaillant comme journaliste pour lepetitjournal.com
Quel est ton poste chez Bleu Blanc Box ? Depuis combien de temps y travailles-tu ?
Je suis directeur produits pour Bleu Blanc Box et lepetitjournal.com depuis plus d’un an maintenant mais cela fait bientôt 10 ans que je travaille pour lepetitjournal.com, le site des expatriés français et des francophones à l’étranger. J’ai évolué dans cette entreprise en passant de journaliste, à rédacteur en chef, puis coordinateur réseau et aujourd’hui directeur produits pour notre site ainsi que la Bleu Blanc Box.
Peux-tu nous parler de la création de la Bleu Blanc Box ? Qui a eu cette idée, et pourquoi ?
Le président fondateur de lepetitjournal.com, Hervé Heyraud, a eu l’idée de la Bleu Blanc Box en 2016. Nous sommes en effet tous des anciens expatriés dans l’entreprise et nous savons tous à quel point il est difficile de vivre à l’étranger avec un accès limité aux produits français avec lesquels on a grandi et également en étant déconnecté de ce qui se fait actuellement dans l’Hexagone. Le concept, lancé en septembre 2016, est donc simple : se faire livrer chaque mois une box surprise, avec des thématiques différentes, qui contient une sélection de produits artisanaux, de grandes marques, un cosmétique et un bien culturel. Un petit bout de France à l’étranger, en quelque sorte.
Qu’est-ce que tu aimes particulièrement dans ton travail, et quelle étape de la création de chaque Box préfères-tu ?
J’adore la diversité de mes missions. Je ne fais jamais la même chose d’un jour à l’autre. Pour ce qui est de la Bleu Blanc Box, j’adore la phase de création des nouvelles box avec la sélection des thématiques et des produits. J’aime également beaucoup manager les différentes équipes qui travaillent sur ce produit et j’ai la chance d’évoluer dans une ambiance start-up à la fois décontractée et stimulante
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Je comprends mieux maintenant pourquoi le retour en France fut serein. D’ailleurs j’aime le concept d’expatriation dans son propre pays 🙂 Il est vrai qu’on dit souvent que c’est son propre pays qu’on connaît le moins.
Pour l’instant, j’ai du mal à m’imaginer rentrer pour de bon à Paris ou m’établir dans une autre ville de France. Mais qui sait, peut-être un jour ?
C’est bien vrai Clémence, c’est un concept intéressant, declui de découvrir son propre pays comme une terre étrangère ! Après 13 ans à l’étranger, je comprends, surtout en rentrant d’un pays si différent de la France. Et oui… Il ne faut jamais dire jamais, même si te comprends : pour le moment, je n’ai pas non plus pour projet de rentrer ! Gabrielle