Paranthèse italienne
Lecteurs, lectrices, je souffre d’une pathologie handicapante : la bavardise aigue. J’aime tellement parler, discuter ou poser des questions que, parfois, lorsque je suis vraiment en manque de discussions et des impressions des autres sur tout et n’importe quoi, je passe 20 minutes à lire des avis clients sur Amazon, juste pour avoir ma dose. Sans mentir.
Bref, les papotages, c’est mon truc, et pour fêter ça, je lance ma chronique hebdo : « Papotages », chaque mercredi. Pourquoi le mercredi ? Une personne qui m’est très chère me répète sans cesse que le mercredi, c’est le jour de la communication, le jour où les beaux projets s’ammorcent ou aboutissent, le jour où le contact passe le mieux entre homo sapiens. Et dieu sait que parfois, nous avons bien besoin d’un petit coup de pouce au rayon « communication ». Le mercredi serait donc le jour sacré des papoteuses comme moi. L’occasion aussi de vous divertir et de partager avec vous ce qui m’a stimulé lors de la semaine écoulée, et bien sûr d’avoir votre avis ! C’est parti, pêle-mêle. Vous me suivez ?
Cat-sitter chez les British
Je vous écris d’Oxford, l’une de mes villes préférées en Angleterre. L’un des avantages de mon statut de freelance (même s’il possède également des inconvénients) est que je suis devenue une travailleuse nomade. Pouquoi Oxford ? J’y fais du cat et house sitting pour des collègues de mon petit-ami, dans le charmant quartier de Jericho, un vrai petit village à l’anglaise, parsemé de coffee shops et de boutiques adorables. La petite chatte tigrée que je garde s’appelle Maddie (photo ci-dessous). Elle et moi, ça a été le coup de foudre humain-félin au premier regard. Elle a même bavé de plaisir sur mon clavier d’ordinateur hier matin, alors qu’elle était venue me faire des câlins sur mon bureau, la tête en plein milieu de mon ordinateur portable. Là où il y a de la gêne, il n’y a pas de plaisir, c’est bien connu ! Cette paranthèse oxfordienne de 2 semaines tombe à pic, puisque je m’y marie cette année… Timing idéal pour un peu de « wedding planning » estival !
Récemment, j’ai aimé : l’Italie
Quelques jours à Rome puis à Florence, villes que je visitais pour la première fois. J’y ai mangé comme une déesse trois fois par jour. Que c’était bon, et beau ! Aussi, casser sa routine a un effet incroyable sur le moral, et j’ai redécouvert des sensations oubliées liées au fait d’explorer des endroits inconnus. L’année écoulée a marqué pour moi un retour de Lisbonne en Angleterre, et peu de voyages dans de nouvelles destinations. Beaucoup d’heures passées à travailler, à écrire, à m’adapter et à organiser ma nouvelle vie de consultante à domicile, et peu de distractions ! La semaine dernière, j’étais donc en Italie pour un working holiday, car mon historien de fiancé y travaillait sur un projet avec la British School of Rome, où nous avons séjourné. Je me serais presque prise pour Hemingmay dans sa retraite de Key West (mais en plus suante, 40° tout de même et pas de clim dans le bâtiment. Pas facile d’écrire avec les doigts collés au clavier !) dans ce bâtiment énorme avec façade à colonnade de temple grec et sa petite cour intérieure, avec fontaine, pins parasols et bruits de clapotis en fond sonore. Pendant que mon petit-ami travaillait, je suis partie explorer le parc de la Villa Borghese, et j’ai passé quelques heures à la Villa Médicis, épicentre de la culture française à Rome, avec une visite guidée et un incroyable déjeuner composé d’eau glaciale (de rigueur en pleine canicule), d’une salade de steak de thon cru et d’un espresso italien corsé à souhait. Un délice ! Le tout dans une grande salle aux plafonds voutés décorée de scultpures centenaires. J’ai eu l’impression d’être une version européenne (et bien moins sophistiquée, Birkenstock obligent) de Carrie Bradshaw. J’ai redécouvert la sensation de voyager et d’explorer seule, et cela a provoqué comme une petite renaissance personnelle et intellectuelle. J’ai eu, entre autres, l’impression de revivre mes premiers mois à Lisbonne, lorsque j’y ai démémnagé il y a quelques années pour le travail : flâner seule dans une ville embrasée par les fortes chaleurs estivales, un peu perdue mais ravie, et les yeux plein d’étoiles pastelles venues des crépits des jolis édifices locaux. Point fort de mon séjour en Italie : Rome, colossale et majestueuse, qui transpire l’histoire et l’architecture démesurée à chaque pavé. Et vous, quel pays avez-vous découvert récemment, et qu’est ce que cela vous a fait ressentir, de partir voyager ? Est-ce que vous aimez voyager seuls, ou c’est plutôt quelque chose qui vous pèse ?
Récemment, j’ai beaucoup moins aimé : la chasse à la wedding dress
Je me marie à l’automne à Oxford, au milieu des feuillages d’octobre et des ruelles pavées. Vous trouvez ça romantique ? Les essayages de robes de mariées me ramènent à la réalité de ma triste condition de bride to be légèrement paniquée, que j’avais jusque là évité avec brio (et une pointe d’arrogance, je l’avoue). Help ! Sueurs froides. Loin de ma famille et de mes meilleurs amis (tous en France ou dans d’autres coins de l’Angleterre !), c’est plutôt une épreuve qu’un plaisir, surtout quand la première question qui revient sans cesse lorsque j’annonce aux gens que je vais me marier est « Est-ce que tu as trouvé ta robe ? » (vous devinerez bien la réponse !). Les couturières me font peur (comment garantir le résultat final ?), les boutiques de robes me mettent mal à l’aise, et les prix s’envolent. Savez-vous que la plupart des robes proposées dans des boutiques lambda frisent les 2000£ ? Encore une de ces petites choses qui fait que parfois, être loin de sa famille n’est pas une chose facile. Retours d’expériences de fiancées expats les bienvenus ! Pour se détendre un peu les nerfs avec le futur marié, nous avons quand même trouvé le temps de boire une coupe de champagne dans un magnifique jardin au coeur d’Oxford, histoire de ne pas perdre de vue que cet évènement qui se profile à l’horizon est tout de même des plus heureux !
En ce moment, je lis…
Toujours trop de choses en même temps, dont le livre de Yuval Noah Harari dont tout le monde parlait il y a deux ans à sa sortie (oui, j’ai quelques wagons de retard ) : « Sapiens ». Fascinant ! Il retrace l’histoire de l’humanité depuis l’apparation des premiers homo sapiens il y a environ 100 000 ans. Il parle, entre autre, des migrations des premiers hommes vers des territoires hostiles, comme en Australie, où les premiers sapiens débarqués se sont retrouvés confrontés à une « méga faune » pleine d’animaux absolument gigantesques, comme des lézards carnivores de plus de deux mètres de long, ou des kangourous de plusieurs tonnes. Les dents de la mer version terrestre et préhistorique. Imaginez un peu l’expérience d’expatriation en Australie à cette époque là ! On est bien loin des visas working holiday. Sur le feu également, avec commentaires à venir : « Big Magic » d’Elizabeth Gilbert, l’auteure de Eat, Pray, Love (sur la créativité), « Blitzed » de Norman Ohler (sur les drogues dures utilisées par les Nazis pendant la Seconde Guerre Mondiale pour booster leurs troupes) et enfin « Abandoning America », de Susan Hardman Moore, qui parle des premiers colons Anglais partis pour l’Amérique au 17ème siècle, qui ne sont, pour beaucoup d’entres eux, pas restés, et ont choisi de rentrer dans leur pays d’origine.
Et sinon…
Articles en préparation pour le blog : oui, un article assez drôle à écrire sur la manière dont les étrangers voient les Français.
Le Brexit me déprime : les choses se précisent, et pas dans le bon sens (enfin, pour des gens comme moi, tout est une question de point de vue, me direz vous). Le Royaume-Uni quitte officiellement l’UE en mars 2019. Snif snif !
Les années Trump, ou le retour du Ku Klux Klan et des « white supremacists » aux Etats-Unis : on nage en plein cauchemar, ou c’est juste moi ? Très belle lettre du père de l’un de ces supporters Nazi à son fils. Il y a quelques années, alors que je vivais aux Etats-Unis juste après l’élection d’Obama, j’ai écrit un récit de voyage à propos de la politique américaine, et des Républicains américains…
Pour égayer un peu la journée : cet article de Bored Panda sur les chiens qui se prênent pour des chats, incontournable !
Projets en cours : un récit de voyage sur l’Italie qui s’appelle « Paranthèse italienne ». A suivre !
Et vous, à quoi ressemble votre semaine ?
Je viens de découvrir ton blog et page facebook, que j’aime beaucoup.
Moi aussi expatriée par le passé en Angleterre, au Pérou et maintenant en Espagne je prends plaisir à lire tes articles.
Félicitations pour ton mariage, moi j’ai du organiser mon mariage civil seule avec ma belle-famille au Pérou. Du coup, mariage avec une vingtaine de personnes avec pour thèmatique déco de la salle, bouquet: le monde andin.Pour moi aussi ça n’a pas été facile pour la robe (tout sur catalogue ou boutique hors de prix), et ne trouvant rien à mon goût je me suis finalement tourné sur internet. J’ai finalement payé ma robe pas cher, fait les retouche avec une couturière sur place et finalement elle a eu beaucoup d’effet. Voilà pour mon expérience, dans notre cas on pense refaire une fête en Europe avec ma famille et amis dans le futur (budget oblige) et là encore je pense que l’organisation sera encore tout une autre histoire.
Bon courage pour tes préparatifs!
Bonjour Laurie, et merci beaucoup pour ton commentaire, je suis ravie que mon blog te plaise ! Tu as un beau parcours d’expat dis-moi, tu as vécu dans de bien nombreux pays ! Où vis-tu en Espagne à présent ? Je me reconnais beaucoup dans ton experience de préparatifs de mariages, et cela me rassure de voir que je ne suis pas la seule à être surprise par la difficulté à trouver un robe… C’est une vraie jungle ! Il y a eu du nouveau depuis la rédaction de mon article, et tout comme toi, j’ai trouvé une très belle robe à moindre coût (dans une boutique de designers degriffée), qui est maintenant entre les mains d’une couturière pour quelques retouches… Bonne chance pour la seconde fête de mariage en Europe, cela sera un beau moment également pour vous ! A très bientôt, Gabrielle
Roh, elle a l’air toute énamourée la Maddie, c’est clair!! J’imagine bien la séance câlin sur le clavier de l’ordinateur, j’ai la même à la maison… Moi j’aime bien cette nouvelle chronique, encore ! 🙂
Merci Lydia, je suis ravie que ça te plaise ! Ah la la, j’ai complètement craqué pour Maddie, j’avais envie de la mettre dans ma valise en partant ! Je ne savais pas que tu avais un chat, chanceuse !